• Souvenir d'élu.

    Etre, ou ne pas être... Conseiller Municipal à Dunkerque.

    Face à l'omnipotent Michel Delebarre, la tâche aura été rude pour l'élu d'opposition qui aura eu le courage de... s'opposer. 

    Elu en 1989 maire de Dunkerque avec une petite centaine de voix d'avance sur Claude Prouvoyeur, candidat sortant, le ministre parachuté par Mitterrand régnera 25 ans en maître absolu sur l'agglomération dunkerquoise. Doué pour le sectarisme, avide de tous les pouvoirs, intolérant, sourd à la contradiction, Delebarre aura incarné le pire au regard des principes fondamentaux de la Démocratie. La pluralité a été réduite à néant par ce premier cumulard de France. 

    Le pouvoir politique local est devenu totalitaire avec la complicité, passive ou active, de la presse locale. "La Voix du Nord", "Le Phare Dunkerquois" : deux organes, supposés informer le citoyen, devenus très vite des officines porte-voix de la bien-pensance delebarrienne. Censure de l'opposition associée à une dévotion presque hystérique pour le boulimique socialiste. On a ainsi pu apprendre que Delebarre n'était rien de moins qu'un "démiurge" !

    Faire l'expérience de l'opposition dans ce contexte aura été particulièrement édifiant. Un double constat s'impose rapidement : d'une part, la possibilité, sous le régime de la Démocratie Française, de concentrer sans partage tous les pouvoirs politiques ; d'autre part, le silence assourdissant de la presse locale face à cette confiscation de la Démocratie.

    Michel Delebarre, de gauche, ne pouvant être contesté par une presse de gauche, il est évident que la vilaine plaisanterie ne pouvait que perdurer.

    Le peuple a toutefois su mettre, en 2014, un terme à ce règne par un cinglant rejet : Michel Delebarre obtient 12 131 voix de moins que son ancien adjoint aux sports, Patrice Vergriete. Proche de Martine Aubry, le nouveau maire de Dunkerque n'a malheureusement pas tardé à retrouver les réflexes de son mentor. Mais cela est une autre histoire...

    " Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez le dire ".

    La phrase attribuée à Voltaire devrait être en exergue de toute information. Cette proposition sur la liberté d'expression rejoint celle, ô combien célèbre, de Beaumarchais : " Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ".

    La presse, papier, radio ou télévisée, est en France, terre de Liberté, majoritairement de gauche : que le "journaliste" soit trotskyste, stalinien, maoïste, mitterrandiste ou macroniste, l'option idéologique prédomine au point de vouloir taire ou faire taire quiconque n'adhère pas, par son expression, à la pensée dominante.

    Réflexe de dictateur, vieux comme le monde, qui n'en demeure pas moins intolérable dans un pays envié pour ses combats pour La liberté.

    La polémique enfle au niveau national sur la ligne rédactionnelle de CNEWS, chaîne télévisée d'information financée par des capitaux privés. La censure plane comme une épée de Damoclès pour ne pas dire un couperet de guillotine. Il faut rester dans les clous, est-il argumenté, sans qu'on sache qui définit les clous.

    L'affaire est grave, voire très grave, car la censure d'une telle rédaction qui attire de plus en plus de téléspectateurs n'est rien d'autre que la négation d'une aspiration populaire à autre chose que ce qui est dispensé aux frais du contribuable depuis trop longtemps. 

    Le mensonge, effrontément. Le mensonge par omission. Le mensonge par obstination. Le mensonge par vice.

    La pluralité médiatique est cheville ouvrière de la Démocratie : sans cette liberté de blâmer, la louange n'est que basse flatterie de courtisan.

    Michel Delebarre, homme de gauche par excellence, a été puni par son incapacité à comprendre cela. Et ce n'est pas de la presse locale qu'est venue cette leçon de Démocratie, bien au contraire. Grâce à cette presse, pas forcément cléricale, Michel Delebarre était presque devenu un saint.

    Sachant cette histoire dunkerquoise, il est impossible de ne pas soutenir la rédaction de CNEWS victime de son succès. Victime de sa désobéissance à la doxa.

    NON A L'OMERTA

    NON AU MONOLITHISME MEDIATIQUE

    Pierre Le Boeuf - Conseiller Municipal de Dunkerque de 2008 à 2014

    Président de Cap notre Avenir

     


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  • L'excès d'éloges finit par tuer l'éloge. 

    Dithyrambiques ! De gauche à droite, en passant par le centre, tous évoquent le grand homme. Au point de rendre presque mal-séant d'imaginer le début du commencement d'un bémol à cette grande et belle fraternité devant la mort.

    Celui qui a mené, jusqu'à la victoire, le combat contre la peine capitale serait donc d'une incontestable qualité. C'est oublier, voire occulter, certaines compromissions, certaines contradictions. 

    La plus terrible de ces contradictions aura été celle du soutien indéfectible du grand orateur à son " ami " François Mitterrand malgré des révélations peu ragoûtantes sur le passé du glorieux vainqueur de 1981.

    La scène, avec effets de manche et cris d'orfraies, du célèbre avocat volant au secours de son ami, président de la République, illustre une des plus troubles tartufferies du monde politique : le 16 juillet 1992, le président Mitterrand, porteur de l'humanisme de gauche, se fait conspuer - lors d'une commémoration de la rafle du Vel d'Hiv - par... des Juifs. L'affaire est paradoxale.

    L'audace des trublions provoque l'ire éloquente de l'homme bon : une "sainte colère". Mais une colère et une indignation pour contrer une colère on ne peut plus légitime : colère contre un François Mitterrand ne renonçant pas, publiquement, à son "amitié" pour René Bousquet. René Bousquet, Secrétaire Général à la Police du gouvernement collaborationniste de Vichy. René Bousquet, organisateur de... la rafle du Vel d'Hiv. Faut-il rappeler que le Général Carl Oberg, plus haut responsable des SS en France, a dit à René Bousquet, futur ami d'un futur président socialiste, qu'il avait fait un excellent travail pour l'exécution de cette arrestation massive de Juifs par la police française ? 

    Comment ne pas être dubitatif face à cette incroyable pirouette morale ?

    De confession juive, meurtri par l'arrestation de son père qui mourra dans un camp nazi, Robert Badinter use donc de son grand art, cinquante ans après cette monstruosité, pour protéger son puissant ami des accusations, non dénuées de fondement, d'une certaine forme de complicité.  

    Comment ne pas être oppressé par un malaise profond ?

    Cette défense menée avec brio et ferveur ne peut laisser indifférent. Elle suscite énormément de questions. Des questions longtemps interdites par la doxa socialiste. Des questions fondamentales, d'ailleurs toujours sacrilèges pour beaucoup...

    Voilà bien une particularité de la gauche française : prétendre défendre la veuve et l'orphelin tout en étant proche de ceux qui les martyrisent. 

    Robert Badinter aura été de ces hommes doués et valeureux mais trop aveuglés par leur certitude d'être - définitivement - dans le " bon camp " pour être irréprochablement honnêtes.

    Le talent devient dangereux dès lors qu'il se fourvoie dans des causes troubles. La gauche française n'a jamais admis ses erreurs ou ses errements. Cette gauche qui s'obstine aujourd'hui dans une posture angélico-idéologique devant les grands défis et menaces de notre époque : la mondialisation, l'immigrationnisme, le nihilisme, la déculturation, les prosélytismes et autres communautarismes.

    Monsieur Badinter mérite incontestablement des éloges mais certainement pas dans sa fascination assumée pour le mitterrandisme, doctrine dont on subit les effroyables effets secondaires.

    De grands intellectuels de gauche ont ouvert les yeux sur leurs égarements et leurs utopies. Avec courage, ils ont reconnu leurs naïvetés passées.

    Quel dommage que cette prise de conscience n'ait pas éclairé tous les esprits...

     

     


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  • Très belle cérémonie, peut-être trop belle...

    Très beau discours, peut-être trop beau...

     

    L'hommage de la Nation aux victimes de la barbarie était une nécessité.

    La cérémonie de ce mercredi 7 février 2024 pour les victimes Franco-Israéliennes aura été particulièrement émouvante. 

    Cependant une sorte de malaise devant la mise en scène et la mise en paroles, toutes deux très réussies, s'est invité dans la cour des Invalides.

    Cette perfection de haute couture ne peut occulter la vérité : la vérité sur les veuleries passées, la vérité sur les veuleries actuelles, qui contribuent à permettre la progression du fanatisme propagé par une idéologie totalitaire et sanguinaire. Cette idéologie dont le nom est officiellement imprononçable et donc imprononcée...

    Comment ne pas remarquer l'absence d'évocation des massacres du mois de janvier 2015 ? Le massacre de journalistes français en France dont le grand tort aura été de pointer de la plume cette idéologie réfractaire aux notions de liberté et d'amour qui font la France.

    Le Président Macron est un surdoué de la communication, et l'évidence aura été démontrée ce 7 février : un acteur maitrisant son art.

    Ce n'est pas insulter la ferveur partagée que de ressentir l'insincérité du personnage régulièrement épinglé pour son manque d'empathie. Ce n'est pas offenser les familles de victimes que de rappeler que ce responsable politique adore parler tout en reculant devant l'action. Ce n'est pas salir ce temps de recueillement que de rappeler que la comédie est la première chose qu'il a apprise bien avant la politique.

    L'action est le plus bel hommage que puissent rendre les vivants aux victimes d'assassinats. Le pouvoir politique actuel se révèle, chaque jour que Dieu fait, inactif face à la propagation de l'intolérance criminelle. Cette intolérance fanatique que rien ne peut justifier.

    L'urgence devient vitale. Agir avant que la gangrène ne tue : telle est la nécessité... 

     

     


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  • Pour Hidalgo, la médaille d'or...

    La démocratie, selon Hidalgo et ses alliés cryptoécolos, consiste à se penser victorieux et légitime malgré des scores fantastiquement bas : la " votation citoyenne " n'aura mobilisé aujourd'hui que 5,68 % des électeurs parisiens.

    Pour Anne Hildago, les 54,54 % de ces maigrichons 5,68 % expriment " un choix très clair dans tous les arrondissements " !!!!

    Ce qui est très clair, c'est la baisse du taux de participation à ce genre de consultation : comparé au moins de 7,5 % en avril 2023 la mobilisation chute ainsi de 1,8 %.

    Ce qui n'empêche pas la maire du déficit parisien de déclarer que " cet exercice démocratique s'impose dans la vie locale " (sic).

    Une telle obstination à nier le désintérêt des parisiens pour cette conception populiste de la " démocratie " mérite la médaille d'or des jeux olympiques du trucage idéologique.

    Alors que la dette de Madame Déficit (doublée entre 2014 et 2023) est monstrueusement élevée (7,9 milliards d'euros), il n'est pas question de renoncer aux dépenses pour organiser cette pitoyable farce. 

    Cette équipe municipale semble définitivement fâchée avec les chiffres.

    A tout le moins, elle se montre fâchée également avec... la démocratie 


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