• Barre à gauche, toute...

    Le Panthéon accueille aujourd'hui, en grande pompe, un héros de la République, mort il y a 80 ans sous les balles de l'occupant nazi.

    Sauf le respect dû à Missak Manouchian, résistant Arménien mort pour la France, à l'âge de 38 ans, le choix porté par l'actuel pouvoir politique mérite quelques questions :

    . Pourquoi ce seul homme sur les 23 compagnons du groupe "Manouchian-Boczov-Rayman" fusillés au Mont-Valérien ?

    . Pourquoi cette sacralisation d'un partisan communiste ?

    . Pourquoi cette cérémonie grandiloquente dans une France de moins en moins "Française", dans une République de plus en plus attaquée ?

    Le macronisme, en perte de crédit, semble faire feu de tout bois pour limiter les dégâts prévisibles lors des prochaines élections européennes. L'utilisation d'un combattant émigré, né sous la violence génocidaire turque, n'est pas sans arrière-pensées, à moins de 4 mois des élections européennes. Dans un pays où une majeure partie de la population est hostile à la politique immigrationniste, la mise sous les projecteurs de ces résistants venus de l'étranger pour aider la terre d'accueil ressemble plus à un coup politique conjoncturel qu'à une véritable adhésion au sacrifice de celui qu'on prétend honorer.

    Missak Manouchian, aussi courageux soit-il, était un combattant communiste. Combattant contre l'armée allemande, certes, mais combattant pour le communisme. Faut-il rappeler les similitudes entre les deux moustachus, Joseph et Adolph ? Faut-il rappeler que l'idéologie pour laquelle se battaient ces résistants n'avait - déjà - rien à envier au totalitarisme nazi ? Lire et relire Hannah Arendt... 

    La panthéonisation n'est pas un geste anodin. Monsieur Macron le sait mieux que quiconque mais il serait plus avisé de cesser de privilégier ce qui est clivant.

    Comme pour Robert Badinter, le bémol s'impose pour Missak Manouchian. N'en déplaise aux anges du politiquement correct...

    Post-Scriptum qui a tout à voir :

    La célèbre "affiche rouge" qui a rendu illustre ce groupe de résistants dénonçait "l'armée du crime". Crimes, selon l'occupant nazi, commis par des étrangers, par des juifs, par des apatrides. La résistance Française, identifiée glorieusement comme étant " l'armée des ombres ", a eu son lot de héros. Lire, relire, l'ouvrage de Joseph Kessel écrit en 1943... Voir, revoir, le film de Jean-Pierre Melville sorti en 1969...

    Ces hommes et ces femmes, anonymes pour la plupart, qui, dans l'ombre, ont combattu la barbarie nazie méritent tous les panthéons. Nul besoin de grand-messe : leur panthéon, c'est le coeur de tous les patriotes et de tous les amoureux de la France, de cette France millénaire que les hérauts du mondialisme veulent anéantir.

    Pour exemple de cette volonté destructrice, le propos entendu, un beau matin de l'année 2015, sur "France-Musique" (fréquence de service public financée par le contribuable) : " ce qu'il faut retenir de ces djihadistes en Irak, c'est qu'ils sont des soldats de l'ombre...". La pirouette est vertigineuse, l'allusion à l'armée clandestine de résistance française à l'occupation nazie une insulte morale effroyable. Une sorte de révisionnisme...

    Les esprits libres ne savent que trop bien ce que signifie cette confusion. Confusion systématique et raisonnée (allusion à Arthur Rimbaud)... 


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